#smrgSAHAF Arc 1973 -983 - 1983
Coordination: Juliette Laffon avec Emmanuel Hocquart et Guilaine Germaine
A l'occasion d'un anniversaire. 23 Juin 83.
L 'ARC n'est pas un titre. Ni un sigle, une institution ou même une référence. Peuton donc lui appliquer les rythmes de l'histoire, et célébrer aujourd'hui son anniversaire ? Depuis dia: ans pourtant, cette partie avancée du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, soumise à la seule contrainte du lieu, est un espace particulièrement vivant et connu internationalement. Il fait déjà partie de notre mémoire vivante, en raison des rapports individuels et collectifs qu'il a su établir entre des artistes contemporains de toute nationalité, et un public tout aussi varié que fidèle.
Confïé à Pierre Gaudibert en décembre 1966 puis, selon une formule renouvelée, â Suzanne Page en 1973, l'ARC (Animation, Recherche, Confrontation.... choisirait-on aujourd'hui les mêmes mots ?) se consacre aux expressions actuelles de la création àrtistique. A l'intérieur d'un Musée dont le sujet est le XXe siècle, C'est l'enfant terrible dont la fogue insolente n'exclut pas le sourire et l'humour. Contrairement aux apparences, il n'est pas systématiquement provoquant ou avant-gardiste. Mais assurément, cette aventure, pluridisciplinaire avant l'heure, est l'occasion d'événements, où les sens se heurtent aux habitudes, ou aux conventions.
Depuis dix ans, la programmation arrêtée par Suzanne Pagé et son équipe où les collaborations extérieures sont nombreuses est le signe d'une activité considérable et originale. Plus de 500 artistes plasticiens ont été exposés, individuellement ou dans des bilans, des confïontations et des rétrospectives. Les événements furent nombreux et de qualité. Les récapituler serait vain, mais on remarque, l'audace, ici la découverte, partout la recherche. Beaucoup est dû à Suzanne Page et je tiens à la remercier, notamment pour son aptitude si grande à l'écoute de l 'autre. Je tiens aussi à rappeler le rôle particulier de Maurice Fleuret, de Daniel Humair et d'Emmanuel Hocquard qui, dans les domaines spéfiques de la musique contemporaine, du jazz et de la poésie ont exercé ou exercent des responsabilités particulières dans le choix des programmes.
L'ARC n'est pas un parcours initiatique ou réservé, pour accéder à la modernité contemporaine. Il est un, parmi d'autres, à lancer inlassablement des passerelles entre le langage du créateur et nous tous. Sa spécialité et son profèssionnalisme sont ouverts et non clos. C'est un espace de liberté et non un cénacle.
L'ARC a-t-il un avenir ?… Faut-il continuer? C'est aux artistes de répondre. Le programme des manifestations du 10. anniversaire sera d 'ores et déjà un élément important d'appréciation.
Michel Boutinard Rouqlle,
Directeur des Affaires Culturelles
de la Ville de Paris
Coordination: Juliette Laffon avec Emmanuel Hocquart et Guilaine Germaine
A l'occasion d'un anniversaire. 23 Juin 83.
L 'ARC n'est pas un titre. Ni un sigle, une institution ou même une référence. Peuton donc lui appliquer les rythmes de l'histoire, et célébrer aujourd'hui son anniversaire ? Depuis dia: ans pourtant, cette partie avancée du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, soumise à la seule contrainte du lieu, est un espace particulièrement vivant et connu internationalement. Il fait déjà partie de notre mémoire vivante, en raison des rapports individuels et collectifs qu'il a su établir entre des artistes contemporains de toute nationalité, et un public tout aussi varié que fidèle.
Confïé à Pierre Gaudibert en décembre 1966 puis, selon une formule renouvelée, â Suzanne Page en 1973, l'ARC (Animation, Recherche, Confrontation.... choisirait-on aujourd'hui les mêmes mots ?) se consacre aux expressions actuelles de la création àrtistique. A l'intérieur d'un Musée dont le sujet est le XXe siècle, C'est l'enfant terrible dont la fogue insolente n'exclut pas le sourire et l'humour. Contrairement aux apparences, il n'est pas systématiquement provoquant ou avant-gardiste. Mais assurément, cette aventure, pluridisciplinaire avant l'heure, est l'occasion d'événements, où les sens se heurtent aux habitudes, ou aux conventions.
Depuis dix ans, la programmation arrêtée par Suzanne Pagé et son équipe où les collaborations extérieures sont nombreuses est le signe d'une activité considérable et originale. Plus de 500 artistes plasticiens ont été exposés, individuellement ou dans des bilans, des confïontations et des rétrospectives. Les événements furent nombreux et de qualité. Les récapituler serait vain, mais on remarque, l'audace, ici la découverte, partout la recherche. Beaucoup est dû à Suzanne Page et je tiens à la remercier, notamment pour son aptitude si grande à l'écoute de l 'autre. Je tiens aussi à rappeler le rôle particulier de Maurice Fleuret, de Daniel Humair et d'Emmanuel Hocquard qui, dans les domaines spéfiques de la musique contemporaine, du jazz et de la poésie ont exercé ou exercent des responsabilités particulières dans le choix des programmes.
L'ARC n'est pas un parcours initiatique ou réservé, pour accéder à la modernité contemporaine. Il est un, parmi d'autres, à lancer inlassablement des passerelles entre le langage du créateur et nous tous. Sa spécialité et son profèssionnalisme sont ouverts et non clos. C'est un espace de liberté et non un cénacle.
L'ARC a-t-il un avenir ?… Faut-il continuer? C'est aux artistes de répondre. Le programme des manifestations du 10. anniversaire sera d 'ores et déjà un élément important d'appréciation.
Michel Boutinard Rouqlle,
Directeur des Affaires Culturelles
de la Ville de Paris