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Vitre - İMZALI - #smrgSAHAF
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Prologue Si l'on connaît avec précision la longitude de Vitré (3° 32 291, sa latitude (48° 7' 32"1 ou son altitude 189 mètres), on ignore sa date de naissance. Tout laisse à penser qu'elle fut tardive. On a certes retrouvé dans le pays de Vitré des traces de stations celtiques ou gallo-romaines, mais aucune forme lati-ne du nom de la ville n'est attestée avant le Xle siècle. Au Xlle siècle, le Roman de Rou, dû au poète normand Wace, mentionne un sire de Vitrie. Il paraît assuré que Vitré ne naît qu'au tournant du premier millénaire. Au-delà des disputes entre historiens, le premier seigneur de Vitré attesté fut Rivallon, dit le ), Vicaire », c'est-à-dire le vicomte ou le lieutenant du comte. Son fief devint, grâce à la protection de Geoffroi let, comte de Rennes, l'une des neuf baronnies de Bretagne, et l'une des plus importantes : quatre-vingts paroisses et quatre châ-teaux. Rivallon lui-même était un personnage consi-dérable : il est le premier vicomte par rang d'ordre à signer les actes passés par le duc de Bretagne. Nombre de ses successeurs porteront le titre de vicomte de Rennes et, au XIlle siècle encore, le jour de l'intronisation du nouvel évêque de Rennes, le Vitré entre Bretagne et France A partir de 1213, Pierre de Dreux, surnommé Mauclerc, gouverne la Bretagne. André III, baron de Vitré, ne lui est pas étranger : leurs deux femmes sont soeurs. Ils participent à la troisième croisade contre les albigeois mais Pierre, qui vient de transférer son hommage du roi de France au roi d'Angleterre (1226), encourage André à l'imiter. Malgré cette pres-sion, André III fait hommage-lige au roi de France Louis IX, le futur Saint Louis, en 1230, devant Ancenis. La baronnie de Vitré est désormais arrière-fief du royaume. Pierre de Dreux s'incline mais pous-se son beau-frère par alliance à fortifier son château. Le baron de Vitré, qui se méfie des Anglais comme des Bretons, ne peut qu'obtempérer n'a-t-il pas déjà transféré l'hôpital Saint-Nicolas en 1222 sur la rive droite de la Vilaine pour creuser les fossés du châ-teau ? Dans un même souci d'indépendance, il obtient en 1237 l'exemption à perpétuité du rachat (droit féodal). A la mort d'André Ill en Egypte (1250), la ville close était constituée autour du château et de l'église Notre-Dame et, hors les murs, naissaient les faubourgs : le bourg Saint-Martin, le bourg aux Moines et le faubourg du Rachapt. baron de Vitré l'attendait porte Mordelaise et lui tenait l'étrier droit lorsqu'il descendait de cheval. Cette importance du baron de Vitré en ce qui concerne les préséances n'est pas étrangère, bien sûr, à la position géographique qu'occupait son fief dans cette époque troublée, les frontières étaient mal assurées. Or Vitré se situait aux marches de la Normandie, du Maine, de l'Anjou et de la Bretagne. Pour cette dernière, qui s'efforçait à l'indépendance, Vitré figurait un point stratégique de sa frontière mili-taire. Rivallon fit construire à Vitré un château, à l'emplacement de l'actuelle église Sainte-Croix. Vers 1040, Robert kt, son petit-fils, entreprit la construction d'une place forte à l'emplacement de l'actuel château. Situé au sommet d'une position rocheuse qui domine la Vilaine, ce nouveau châ-teau pouvait se fortifier facilement : il suffisait de creuser un fossé pour fermer en triangle l'éperon naturel. Peu après, en 1060, le château primitif, celui cle Rivallon, fut donné aux moines bénédictins de Marmoutiers, qui y édifièrent un prieuré dédié à la Sainte-Croix. La fille d'André III, prénommée Philippe, et son unique héritière, s'était mariée avec Guy VII de Montmorency-Laval, réunissant ainsi deux impor-tantes seigneuries. A la mort d'André III, la baronnie de Vitré, qui verrouillait la porte de la Bretagne, peut désormais, et aussi bien, jouer pour la France le rôle de porte d'entrée en Bretagne. Un siècle et demi plus tard, en 1384, Guy XII épousa en troisièmes noces Jeanne de Laval, veuve de Duguesclin. Leur fille Anne épousera en 1404 Jean de Montfort, en présence du duc de Bretagne. Ainsi la baronnie de Vitré passe de la maison des Montmorency-Laval à celle des Laval-Montfort, qui dura jusqu'au XVIe siècle. Durant le XVe siècle, sur fond de guerre de Cent Ans, le château se reconstruit. En 1426, chassés de Rennes et se dirigeant sur Pontorson, les Anglais incendient le quartier du Rachapt. Sous la régence d'Anne de France, l'opposition grandit entre le duc de Bretagne François Il et le royaume de France. Le fils d'un drapier vitréen, Pierre Landais, homme de forte personnalité, était devenu le créancier puis en 1460 le grand trésorier de François II. Il exerça pen.
Prologue Si l'on connaît avec précision la longitude de Vitré (3° 32 291, sa latitude (48° 7' 32"1 ou son altitude 189 mètres), on ignore sa date de naissance. Tout laisse à penser qu'elle fut tardive. On a certes retrouvé dans le pays de Vitré des traces de stations celtiques ou gallo-romaines, mais aucune forme lati-ne du nom de la ville n'est attestée avant le Xle siècle. Au Xlle siècle, le Roman de Rou, dû au poète normand Wace, mentionne un sire de Vitrie. Il paraît assuré que Vitré ne naît qu'au tournant du premier millénaire. Au-delà des disputes entre historiens, le premier seigneur de Vitré attesté fut Rivallon, dit le ), Vicaire », c'est-à-dire le vicomte ou le lieutenant du comte. Son fief devint, grâce à la protection de Geoffroi let, comte de Rennes, l'une des neuf baronnies de Bretagne, et l'une des plus importantes : quatre-vingts paroisses et quatre châ-teaux. Rivallon lui-même était un personnage consi-dérable : il est le premier vicomte par rang d'ordre à signer les actes passés par le duc de Bretagne. Nombre de ses successeurs porteront le titre de vicomte de Rennes et, au XIlle siècle encore, le jour de l'intronisation du nouvel évêque de Rennes, le Vitré entre Bretagne et France A partir de 1213, Pierre de Dreux, surnommé Mauclerc, gouverne la Bretagne. André III, baron de Vitré, ne lui est pas étranger : leurs deux femmes sont soeurs. Ils participent à la troisième croisade contre les albigeois mais Pierre, qui vient de transférer son hommage du roi de France au roi d'Angleterre (1226), encourage André à l'imiter. Malgré cette pres-sion, André III fait hommage-lige au roi de France Louis IX, le futur Saint Louis, en 1230, devant Ancenis. La baronnie de Vitré est désormais arrière-fief du royaume. Pierre de Dreux s'incline mais pous-se son beau-frère par alliance à fortifier son château. Le baron de Vitré, qui se méfie des Anglais comme des Bretons, ne peut qu'obtempérer n'a-t-il pas déjà transféré l'hôpital Saint-Nicolas en 1222 sur la rive droite de la Vilaine pour creuser les fossés du châ-teau ? Dans un même souci d'indépendance, il obtient en 1237 l'exemption à perpétuité du rachat (droit féodal). A la mort d'André Ill en Egypte (1250), la ville close était constituée autour du château et de l'église Notre-Dame et, hors les murs, naissaient les faubourgs : le bourg Saint-Martin, le bourg aux Moines et le faubourg du Rachapt. baron de Vitré l'attendait porte Mordelaise et lui tenait l'étrier droit lorsqu'il descendait de cheval. Cette importance du baron de Vitré en ce qui concerne les préséances n'est pas étrangère, bien sûr, à la position géographique qu'occupait son fief dans cette époque troublée, les frontières étaient mal assurées. Or Vitré se situait aux marches de la Normandie, du Maine, de l'Anjou et de la Bretagne. Pour cette dernière, qui s'efforçait à l'indépendance, Vitré figurait un point stratégique de sa frontière mili-taire. Rivallon fit construire à Vitré un château, à l'emplacement de l'actuelle église Sainte-Croix. Vers 1040, Robert kt, son petit-fils, entreprit la construction d'une place forte à l'emplacement de l'actuel château. Situé au sommet d'une position rocheuse qui domine la Vilaine, ce nouveau châ-teau pouvait se fortifier facilement : il suffisait de creuser un fossé pour fermer en triangle l'éperon naturel. Peu après, en 1060, le château primitif, celui cle Rivallon, fut donné aux moines bénédictins de Marmoutiers, qui y édifièrent un prieuré dédié à la Sainte-Croix. La fille d'André III, prénommée Philippe, et son unique héritière, s'était mariée avec Guy VII de Montmorency-Laval, réunissant ainsi deux impor-tantes seigneuries. A la mort d'André III, la baronnie de Vitré, qui verrouillait la porte de la Bretagne, peut désormais, et aussi bien, jouer pour la France le rôle de porte d'entrée en Bretagne. Un siècle et demi plus tard, en 1384, Guy XII épousa en troisièmes noces Jeanne de Laval, veuve de Duguesclin. Leur fille Anne épousera en 1404 Jean de Montfort, en présence du duc de Bretagne. Ainsi la baronnie de Vitré passe de la maison des Montmorency-Laval à celle des Laval-Montfort, qui dura jusqu'au XVIe siècle. Durant le XVe siècle, sur fond de guerre de Cent Ans, le château se reconstruit. En 1426, chassés de Rennes et se dirigeant sur Pontorson, les Anglais incendient le quartier du Rachapt. Sous la régence d'Anne de France, l'opposition grandit entre le duc de Bretagne François Il et le royaume de France. Le fils d'un drapier vitréen, Pierre Landais, homme de forte personnalité, était devenu le créancier puis en 1460 le grand trésorier de François II. Il exerça pen.
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